Série de coquilles d'huîtres photographiées comme des bijoux, ces reproductions de petites natures mortes sont basées sur un travail des formes et du dessin, en respectant les variations de matière nacrée propres à chaque coquillage et les nuances qui mettent en rivalité subtile la couleur et le noir et blanc, les notions délicates de dégradés, de matité ou de brillances, de façon à faire apparaître, à l'intérieur, des petits paysages miniatures abstraits.
Trace d'un paysage maritime et mémoire d'une histoire culturelle particulière, la double effigie de la coquille d'huître fait figure, d'une part, d'un vide laissé en creux dans le coquillage de structure minérale (vanités) et, d'autre part, de référence à la culture ostréicole, qui serait à la jonction d'un cycle finissant, modelé par l'évolution environnementale contextuelle et le "parti-pris" de recherches de nouvelles variétés (identités modifiées).
En mettant ce motif en avant de façon répétée, sur un fond neutre dans la continuité des tons, comme représentation d'une espèce spécifique, une identité se révèle dans la multiplicité d'un genre et d'une variation à l'infini.
Les photographies de cette mosaïque prendront la forme de petits tirages à échelle 1, accumulés, empilés, posés les uns sur les autres, puis réunis dans une boîte d'artiste qui pourra recevoir, au fur et à mesure, les images supplémentaires.